Le NewSpace est, pour beaucoup, une démocratisation de l’accès à l’espace avec un nouveau type d’acteurs industriels, les start-up du spatial. Dans le monde académique, le NewSpace s’est traduit par la multiplication d’initiatives, qui restent cependant limitées car la recherche fondamentale est peu adaptée aux temps courts de la compétition actuelle. De plus, cette démocratisation de l’accès à l’espace pose des problèmes concrets comme la question des débris et de la pollution lumineuse et radio. Tout comme sur Terre, ce qui semblait hier infini doit désormais être géré durablement.

Au pays de l’émergence du NewSpace, la concurrence est rude pour se faire une place sur ce marché encore émergent. Venez découvrir les principaux résultats d’une étude portant sur l’avènement d’une nouvelle économie de l’espace, s’appuyant sur une enquête de terrain réalisée aux États-Unis entre 2017 et 2020. Nous vous proposons quelques clés pour comprendre cet écosystème composé d’organisations établies de l’astronautique et de nouveaux entrants qui cherchent à déstabiliser les modèles d’affaires. Cette révolution promue par les entrepreneurs de la Silicon Valley – et qui fascine jusque dans les agences spatiales – en est-elle vraiment une ? Quels sont les effets délétères de cette émergence de l’astrocapitalisme ?

Le NewSpace s’internationalise au milieu de la décennie 2010 par l’adoption de stratégies nationales hors États Unis. C’est le cas en Chine dès 2015. La notion de spatial commercial (商业航天) s’inscrit dans un cadre national propre et mobilise une pluralité d’acteurs : d’un côté les entreprises, de l’autre des acteurs publics. Entre groupes d’états, entreprises privées et pouvoirs publics, venez découvrir comment se configure la mutation des acteurs du spatial en Chine.