Micro-
conférence

Les sites archéologiques menacés, un patrimoine à protéger 

Avec : Nicolas Teyssandier, préhistorien au CNRS, Bérénice Bellina, archéologue au CNRS et Laurent Lespez, géographe à l’Université de Paris Est-Créteil

Plongez au cœur des plus emblématiques vestiges du passé et découvrez les acquis récents de la recherche en matière de patrimoine ancien. Par la redécouverte de ces sites porteurs de la mémoire de l’humanité, les scientifiques nous alertent sur les menaces (déprédations, conflits armés, expositions aux agents atmosphériques, etc.) qui pèsent sur leur préservation et sur la nécessité de les protéger pour les transmettre aux générations futures. 

Entrée libre sur inscription

Humanité : ennemie et sauveuse de son patrimoine

Nicolas Teyssandier, préhistorien au CNRS

Le patrimoine archéologique est vulnérable et les dangers qui pèsent sur lui sont révélateurs de ce qui se passe plus largement sur Terre, et qui touche chaque jour davantage les citoyens de notre planète. Lorsque les forces naturelles entrent en jeu, l’humain n’est jamais loin derrière, devenant finalement à la fois l’ennemi et le sauveur de son propre patrimoine.

Patrimoines des Routes maritimes de la Soie en Thaïlande péninsulaire : conflits d’appropriation mémoriels

Bérénice Bellina, archéologue au CNRS

Les ports cosmopolites anciens de Thaïlande et de Birmanie péninsulaire font l’objet de pillages pour les perles en verre et en roches semi-précieuses qu’ils renferment. Celles-ci cristallisent des revendications, qui sont d’ordres mémorielles, identitaires ou religieuses. L’importance socio-politique passée et présente des perles montrent que le patrimoine est toujours « vivant » et donne lieu à des interprétations et des pratiques multiples et potentiellement conflictuelles, comme le pillage et la destruction des premiers établissements des Routes maritimes de la Soie.

Les menaces sur le patrimoine archéologique littoral en Méditerranée, l’exemple de Malia

Laurent Lespez, géographe à l’Université de Paris Est-Créteil

La ville minoenne de Malia s’est développée sur le bord de la mer Egée. Ces espaces subissent à la fois des changements liés aux conditions marines (changements climatiques et remontée du niveau marin, augmentation des fréquences des tempêtes, déclin des stocks de sables littoraux et érosion du trait de côte) et aux actions directes des sociétés (urbanisation littorale, surfréquention touristique). Dans ce contexte, l’alliance locale de la préservation des environnements littoraux et du patrimoine offre une fenêtre d’espoir.